Traitement psychanalytique et subjectivation de l’acte d’homicide chez des sujets psychotiques
Résumé
From the early writings of Pinel on mania without delirium up to the most recent research, the idea that psychotic individuals present a danger is an accepted one. As compelling as the results of epidemiological and statistical studies on violence perpetrated by the mentally ill may be, they cannot suffice for a clinical approach to the question of psychotic subjects’ passage to the act of murder or attempted murder. For factors that may be predictive of violence do not allow us to identify the subjective logic of these criminal acts, nor the psychic functions that they fulfil. Identifying the coordinates of these acts, and the real with which the subject was faced, can help us to understand the peculiar logic of the subject. But it can also help the therapist to determine the correct direction for treatment, as the cases of Louis and Marc will show us.
Depuis les premiers écrits de Pinel sur la manie sans délire jusqu’aux recherches les plus récentes, la dangerosité des sujets psychotiques semble être une donnée admise, qui s’est imposée dans la littérature spécialisée. Pour probants que soient les résultats des études épidémiologiques et statistiques sur la violence des malades mentaux, elles ne peuvent suffire à un abord clinique des passages à l’acte meurtriers ou tentatives commis par des sujets psychotiques. En effet, les facteurs prédictifs de violence ne permettent pas de dégager la logique subjective sous-tendant les passages à l’acte criminels dans la clinique des psychoses, ni les fonctions psychiques qu’ils viennent remplir. Cerner les coordonnées de l’acte, ainsi que le réel auquel le sujet fut confronté, contribue à saisir la logique singulière du sujet, mais, également, à aider le clinicien à s’orienter dans la direction de la cure, ainsi que nous le montrerons grâce aux cas de Louis et de Marc.