Religious transmission in the Catholic educational institutions of Brittany (19th-21st centuries)
La transmission religieuse dans les lycées catholiques bretons (XIXe-XXe siècles)
Résumé
Up to the middle of the 20th century, the transmission of Catholicism relied on the imposition of a religious norm in Brittany's Catholic educational institutions (i.e. the ‘’Académie de Rennes’’). Such compulsory transmission was accepted because it bore the promise of both social and spiritual success. This educational model started breaking apart after the Second World War, before being fully rejected in the 1960s. From then on, religious practice was no longer compulsory and religious services were left to wither away in Catholic secondary schools. This crisis led to a transformation of religious transmission from the 1980s onwards. Participation became the zeitgeist. People in charge of pastoral support in schools organized talks on social issues from a Catholic viewpoint, as well as special spiritual events. In the early 21st century, the collapse of religious practice and the fear that Catholic identity would be diluted in a form of humanism tinged with Christianity led to a religious reaffirmation of sorts in Brittany's confessional high schools.
Dans les institutions catholiques d’enseignement secondaire de l’académie de Rennes, la transmission religieuse reposait sur l’imposition d’une norme, jusqu’au milieu du XXe siècle. Ce modèle vertical, fondé sur l’obligation, était globalement accepté parce qu’il portait la promesse de la réussite sociale et spirituelle. Il se fissure au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avant d’être massivement rejeté dans les années 1960. La pratique religieuse imposée disparaît alors et les offices en milieu scolaire se raréfient. Une recomposition s’amorce à partir des années 1980. Désormais, la transmission religieuse passe par une proposition pastorale, qui s’appuie notamment sur des échanges, des temps forts spirituels et une réflexion sociale à la lumière de l’Évangile. L’effondrement de la pratique, associé à la crainte d’une dilution dans un humanisme teinté de christianisme, a débouché au début du XXIe siècle sur une forme de réaffirmation religieuse dans les lycées catholiques bretons.